Natalie.mu January 2011 Kaoru Interview

J’ai vu DIR EN GREY  en automne l’année dernière et au début de cette année. Quand je l’ai comparé à la performance du Nippon Budokan l’année dernière en janvier, j’ai pensé que l’image du groupe avait quelque peu changée.Le son lui-même était plus épais et je sentais que tout le monde était détendus ou se sentait bien sur scène. Y’a-t-il une sorte de changement d’âme?

Kao: peut être que cela pourrait être interprété par le fait que les attaches appelées « UROBOROS » ont disparues et nous avons été en mesure de jouer librement. En fait nous avons commencé à créer des chansons dans un état plat, même si après notre performance au Budokan nous avons pensé à chercher des potentiels différents.Pendant ce temps, la tournée a commencée, alors mentalement parlant, c’était plus libérateur qu’avant, ou plutôt comme vous le disiez tout à l’heure, nous avions la place pour respirer. Aussi nous avons structuré les lives avec des chansons que nous étions habitués à jouer, donc il est vrai que nous avons pu nous détendre un peu.
 
Vous voulez dire que par rapport aux dates où vous présentiez l’album, vous avez pu tout simplement profiter du live.
 
Kao: exactement.
En Octobre dernier, vous avez fait une apparition au « LOUD PARK » après quatre ans. Et ce que j’ai le plus entendu c’était que la réaction du public était différente par rapport à avant. Avez-vous réellement senti que la situation avait changée?
 
Kao: Quoi qu’il en soit, ceux qui ont été le plus surpris c’était nous lorsque nous avons joué.Juste avant cela c’était comme il y’a quatre ans, nous avons pensé « c’est une réponse assez froide » Mais lorsque nous sommes allés sur scène nous avons été très surpris. Cette fois il y’a eu beaucoup de moment où le public nous a aidé et notre live s’est déroulé plus facilement. C’est pourquoi, plus que juste un retour, c’est comme s’il y’avait une place. Ou plutôt, je pense que c’est un live qui nous guidera à l’avenir.
 
Lorsque vous êtes apparus y’a quatre ans, DIR EN GREY venait de commencer ses activités à l’étranger, en d’autres termes, je pensais que votre visibilité et reconnaissance parmi les gens qui écoutent du rock étranger n’a pas été aussi élevé. Mais le résultat de vos activités récentes peut également  être vu par rapport à la réponse du public du LOUD PARK. 
 
Kao: C’est exact. Il y’a aussi un problème avec les billets pour nos lives en solo, qui sont difficile à obtenir, il est plus facile de nous suivre dans ce genre d’événement. Bien sûr ça ne serait pas possible si nous n’étions pas en mesure d’obtenir une offre, mais je voudrais revenir de temps en temps.   

 Je voudrais parler de la nouvelle chanson. Quand avez-vous commencé l’enregistrement?

Kao:  L’an dernier, il y’a à peu près un an. Juste après le Budokan nous avons commencés les préparatifs et aux alentours de février nous avons tout mis en ordre.
 
Est-ce que vous avez travaillé pour  votre prochain album plutôt que pour le single?
 
Kao: oui
 
Cette chanson a également été jouée lors de la tournée de fin d’année, et quand j’ai entendu ça j’ai senti que c’était une chanson qui a un son épais. Je pense qu’il y avait en quelque sorte une impression différente des même chansons fortes et mélodieuses que vous avez faites jusqu’à présent.
 
Kao: C’est une chanson très « organisée » ou plutôt c’est une chanson qui pourrait aller dans plusieurs directions. Dans notre cas, nous avons pensé à la façon dont elle allait être écoutée puisque nous sommes du genre à chercher plus de son différents. La vague est très importante, ou plutôt les moment où il faut monter et descendre, nous avons dû faire des « push-pull » pour rendre la mélodie agréable à entendre, dans un sens nous avons vraiment pensé à ce qui serait « entre » au moment où nous l’avons fait. En outre, jusqu’à présent nous avons eu beaucoup de mixes où l’ont pouvait bien entendre la guitare, dans n’importe quel cas, mais cette fois nous avons reculé sur un mixe où la guitare serait en quelque sorte résonnante donc je pense que le son push-pull est devenu plus facile à voir.
 
Par rapport à l’affirmation de chacun des instruments qui sont en concurrence l’un avec l’autre pour ensuite se réunir, cette fois par exemple j’ai eu l’impression que la guitare jouait derrière comme un outil pour créer une chanson de vision du monde.
 
Kao: Je serais heureux si elle était perçue de cette façon. 
 
La chanson elle-même est très courte. Aviez vous aussi pensé à cela?
 
Kao: Autant que possible, nous nous sommes concentré sur le fait de ne pas avoir de parties inutiles.Dans notre cas, au début, nous avions des idées différentes à propos de tout ça et finalement c’est devenu incompréhensible. Pour être en mesure de mettre tout cela ensemble, dans le bon sens, nous pensons à l’enregistrement.
 
Avec ce genre de chanson au tempo moyen, il y’en a qui comprennent des solos de guitare ou qui inclus des arrangements complexes qui allongeraient la chanson, mais ce n’est pas comme ça avec LOTUS. 
 
Kao: Je pense que ça n’a pas vraiment d’importance et ce genre d’arrangements ne nous est tout simplement pas venu à l’esprit cette fois.  Si j’avais voulu le faire comme ça, ça aurait pu se transformer en quelque chose comme dans vos exemples.
 
On a l’impression que les voix ont été plus en avant.
 
Kao: C’est exact. Notre chanteur (Kyo) est fondamentalement le genre qui peut mettre sa voix partout. Même si nous faisons ce genre de chanson, sa voix sera toujours bien placée dedans. Il est du genre à aimer placer sa voix dans des endroits différents d’avant.
 
Je pense que Kaoru san a différents rôles en tant que guitariste, compositeur et comme un des cinq membres du groupe. Parmi cela, comment avez-vous pu obtenir ce genre d’équilibre comme vouloir plus affirmer votre guitare ou vouloir faire ressortir une mélodie de cette chanson. 
 
Kao: Quand à moi… hmmm… Je pense que je ne suis pas dans la position d’un guitariste, mais plutôt comme une personne qui compose des chansons. Quand je fais et apporte des chansons, tout le monde vient avec et la couleur est ajoutée. C’est pourquoi apporter une partition de guitare qui a été pensée par un guitariste et en profiter c’est assez difficile. Bien sûr je voudrais jouer et inclure des partitions de guitare ou des riffs, des rythmes et penser à la structure et aux arrangements l’un après l’autre. Puis au cours de ce processus, les membres viendraient en disant « qu’en est -il de ce genre d’approche? » En fait penser à ce genre d’approche que je ferais en tant que guitariste ou d’essayer d’exprimer quelque chose d’intéressant c’est vraiment à la toute dernière partie. D’ici là, la chanson à déjà une forme. 
 
Est ce la même position lorsque les autres membres apportent des chansons? 
 
Kao: La chanson original pour LOTUS à été créée par Die. En fait c’était une chanson avec un accord orthodoxe. Il a commencé à partir de ça et j’ai ensuite pensé au genre d’approche que j’allais faire pour cette chanson. Et travailler dessus comme ça a été très intéressant.
 
Je ne sais pas si cette description est exacte ou non mais c’est comme une façon de penser de producteur ou plutôt, je pense que le genre d’image, le type d’approche pour cette chanson et mettre ce genre de guitare, c’est dans la tête de Kaoru san. 
 
Kao: hmmm mais la vue dans son ensemble comme un producteur c’est à la toute dernière partie. Jusque là, je serais en permanence en train de créer quelque chose et d’ajouter des choses intéressantes.
Quand j’ai écouté ce single, les trois chansons dont le live, j’ai tout d’abord senti que le son était différent de celui utilisé jusqu’à maintenant. Les guitares et la batterie même avec des chansons fortes comme Obscure ont été si facile à écouter. Le live a aussi une qualité de son très clair. Est-ce qu’on peut dire que votre façon d’écouter un son s’est accrue?

 
Kao: Cette fois, puisque nous avions une image claire dès le début, le son enregistré dès les premières étapes à été proche de l’enregistrement sonore jusqu’à sa forme finale. En fonction des ingénieurs, il y’en a aussi qui auraient pu grandement le changer à travers le mix, mais cette fois, sans mettre d’éléments inutiles dans le son de base nous avons réussi à créer correctement un son dynamique. Ca n’a jamais vraiment changé dans une large mesure. Bien sûr, comme pour les sons de batteries, il y a eu des sons qui n’ont pas pu être fait au Japon. Mais dans l’ensemble la texture sonore n’as pas du tout changé.
 
 En ce qui concerne l’ingénieur qui a été chargé du mix cette fois, l’avez-vous choisi pour qu’il corresponde à la chanson? 
 
Kao: Non, non, nous avons juste pensé travailler avec quelqu’un pour faire un essai cette fois.
 
Quand j’ai vu la jacket du single et les autres artistes avec qui l’ingénieur à travaillé dans le passé avant d’écouter,  ça a en fait été très rafraichissant, et dans le bon sens, j’ai été trompé. Le son est proche des sons forts étrangers mais la délicatesse japonaise a également été bien exprimée et j’ai été un peu surpris par cela. 
Kao: c’est vrai. Je ne sais pas comment ça peut être interprété, c’est pourquoi il aurait pu probablement mixé sans essayer de ne pas effacer le son d’origine. J’ai pensé à plusieurs reprise de le changer à notre marque de fabrique mais si nous l’avions changé, alors l’atmosphère de la chanson aurait changée aussi, donc autant que possible, il a mixé sans joué avec. 
 
S’il vous plait, laissez moi poser des questions à propos d’Obscure. Vous avez eu quelques singles où vous avez inclus des chansons que vous aviez déjà publié dans le passé. Alors, qu’est-ce qui a fait que vous vouliez réenregistrer les chansons que vous aviez faites dans le passé?
 
Kao: nous ne sommes pas le genre de personnes qui aiment mettre des nouvelles chansons pour un seul single (rire) 

10 ans se sont écoulés depuis que dir en grey a fait ses débuts. L’atmosphère à changé depuis vos débuts jusqu’à maintenant. Même pour vos fans, je pense qu’ils ont hâte d’avoir des chansons de l’époque avec le son actuel. En tant que musicien, avez-vous la sensation de vouloir relever ce défi? 

 
Kao: pour Obscure il y’avait des arrangements de guitare que nous voulions faire, qui nous pouvaient pas être fait à ce moment. Ainsi, quand nous l’avons refait il y’avait quelque chose comme « je veux relever ce défis » C’est pourquoi au contraire nous avons pu avoir du plaisir avec les « coupling » notre niveau de liberté été faible, nous l’avons augmenté. 

Avez-vous pensé à différentes choses, comme l’audace de détruire ou de conserver l’image de la chanson original comme vous l’avez arrangée? 

 
Kao: Eh bien, même si ça a beaucoup changé, vous ne pouvez rien faire quand ils disent « ce n’est pas l’image de la chanson original » Avoir une chanson complètement différente est également sans intérêt, et ce qui est plus intéressant c’est de savoir combien de différence tu peux apporter tout en gardant la chanson d’origine. Mais pour Obscure il n’y a pas beaucoup de parties qui ont été changées, donc, compte tenu des circonstances, cela a été fait sans trop de peine.  
 
J’ai l’impression que DIR EN GREY est un groupe dont le son évolue et change au fil du temps. Par exemple y’a 5 ans elle aurait eu ce genre de forme mais si le DIR EN GREY de 2011 l’avait faite ça aurait donné quelque chose de très rafraichissant. L’excitation, le plaisir de la jouer maintenant sous cette forme est très bien ressenti, même en tant qu’auditeur.
 
Kao: ca me ferait plaisir si vous le dite de cette façon. Mais bien sur, il y’a aussi des gens qui détestent quand il y’a trop de changements par rapport à la chanson original, c’est un aspect très difficile.
 
Pour le single, l’image qui complète le travail de ces trois chansons est très forte.
 
Kao: Si vous regardez dans son ensemble, depuis que nous avons en fait utilisé une manière simple pour produire les sons dans les deux première chansons, il peut y avoir un découlement naturel. Nous avons ensuite inclus Reiketsu Nariseba qui a été en quelque sorte liée.
 
Et quand vous écoutez ce single, vous attendez également avec impatience le nouvel album qui va bientôt sortir. Vous êtes toujours en pleine préparation, n’est-ce pas?
 
Kao: oui
 
C’est assez difficile de l’imaginer juste avec ce single. Bien sûr UROBOROS a été un tel travail majeur, c’est pourquoi tout le monde voudrait savoir comment les choses vont tourner après ce nouvel album. En ce moment, imaginez vous déjà le résultat du prochain album?
 
Kao: Bien sûr j’imagine, mais il change peu à peu donc je ne sais pas vraiment ce que ça va donner finalement. Eh bien, il n’a rien d’UROBOROS. Ce n’est pas une erreur de dire que c’est un album avec cette forme et cette atmosphère…mais on dirait qu’il est devenu « un album difficile à écouter ».
 
Donc vous voulez dire que si vous l’écoutez avec l’image de LOTUS en tête vous allez faire « hein? »
 
Kao: Oui, eh bin je ne sais toujours pas comment les choses vont tourner à la fin (rire) mais c’est aussi comme le design de la jacket de LOTUS, nous voulons continuer à défier de nouvelles choses dans ce prochain album.

LOTUS lyrics

Me wo tojiru

Koko wa aoi Toki ga naku Kokoro no soko
Arashi gat sure satta Asu wo kanjitaikara
Hagare kuchiru e to
 
Kioku kara mada namida wo kesenai
Kono yami no oto mo
Kitto sore wa mou ienai
Doko ka de shirinagara
 
Kioku kara mada namida wo otoshi
Mawari mi watasu
Kitto soko ni wa mou dare no
Tame demo nai ima ga… hitori
 
Kienai kizu demo kirei desho?
Yume ga karetemo mada aiseruno?
Tashika ni kirameku asu janai
Kowaresou na sono ishi wa
Furikaeru tame no kizu janai
 
Kioku kara mada namida wo kesenai
Kono yami no oto mo
Kitto sore wa mou ienai
Doko ka de shirinagara
 
Koware iku yoru ga me no mae de
Nanimo kamo suteta omae wa tsuki
Naite nerebaii
 
Ayamachi ga iki kata wo kae wa shinai
Kedakaku masshiro na hasu wo sakase
Sei ni egaita ishi wa mou yuruganai
Jiyuu na sora me wo tojiyou
What is believing?
 
 
 
Je ferme les yeux,
Et je vois du bleu azur, le cri d’un Toki, dans les profondeurs de mon cœur
Un orage les a emportés, dans une envie de sentir un lendemain
Avec cette image passée et toute arrachée
 
De mes souvenirs, je ne peux encore effacer mes larmes
Ni même le bruit des ténèbres
Ce n’est sans doute plus possible d’en guérir
Quelque part, tout en sachant cela,
 
De mes souvenirs tombent encore des larmes
Je regarde autour de moi,
Et je vois ce présent dans lequel
Je n’ai plus personne pour qui vivre…  je suis seul
 
Une blessure dont on ne peut guérir reste belle non ?
Peut-on encore aimer, même quand nos rêves sont fanés ?
Le futur n’est bien sûr pas étincelant
Et cette idée sur le point de s’écrouler
N’est pas une blessure permettant de se pencher sur le passé
 
De mes souvenirs, je ne peux encore effacer mes larmes
Ni même le bruit des ténèbres
Ce n’est sans doute plus possible d’en guérir
Quelque part, tout en sachant cela,
 
La nuit est sur le point de se briser, sous mes yeux
Tu rejettes tout, toi qui es la lune
Tu peux t’endormir en pleurant
 
Une erreur ne peut pas changer ta façon de vivre
Laisse fleurir fièrement cette fleur de lotus si blanche
Toutes ces pensées inscrites sur ton dos ne s’ébranleront plus
Sous un ciel de liberté, ferme les yeux.
 
What is believing?