Phalaris avis (2)

Après l’avoir écouté pendant plusieurs jours j’ai ressenti le besoin d’écrire un nouvel avis concernant l’album.
A la première écoute j’étais submergée, l’album est tellement complexe que je ne savais pas quoi penser. La première impression que m’a fait l’album était très bonne mais il me fallait plus d’écoutes pour pouvoir mieux le comprendre.
Et le fait d’avoir traduit les chansons ça aide pas mal aussi.

Quand nous avons eu les durées des chansons j’étais très excitée à l’idée d’écouter Schadenfreude et Kamuy. L’ouverture et la conclusion de l’album, de plus de 9mn chacune, j’imaginais quelque chose d’incroyable. C’est avec mon impatience habituelle que je me suis jetée sur Schadenfreude prête à en prendre plein les oreilles. Mais mon ressenti sur le coup était mitigé, comme vous avez pu le voir dans le premier avis que j’ai écrit. Je souhaitais vraiment un album complexe, loin d’Arche et The Insulated World, je voulais quelque chose de puissant, de mystique comme Uroboros et Dum Spiro Spero, et bien j’ai été servie, ils m’ont complètement perdue XD
Le groupe qui était en quête de simplicité ces dernières années a vraiment prit un tournant à 180 degrés et nous propose là leur album le plus compliqué de leur carrière.
Die et Shinya ont dit qu’ils avaient du mal à se souvenir de leurs partitions, eh bien je comprends tout à fait de quoi ils parlent maintenant.

A force d’écoutes, Schadenfreude me parait beaucoup plus digeste maintenant, et plus je l’écoute plus je l’apprécie. Par contre Kamuy a immédiatement été un coup de cœur pour moi.
Dans chaque album il y a, pour ma part, un genre de hiérarchie entre les chansons. Je peux les classer de celle que je préfère à celle que « j’aime le moins » même si je les apprécie toutes. Mais ici, dans Phalaris, je n’arrive même pas à faire ce classement. C’est comme si elles étaient toutes au même niveau. Il n’y a pas une chanson de cet album qui me ferait penser « bon celle-là je la passe, c’est pas grave » non! Je veux toutes les écouter! Et plus je les écoute, plus je veux les écouter. Dès que l’album est fini je n’ai qu’une envie, c’est le réécouter encore et encore.
Les chansons ne sont pas toutes du même style bien sûr mais même les plus folles comme Eddie ou Mouai ni shosu ont toute mon attention.
Il y a des chansons de Dir en grey comme ça que je ne peux pas écouter si je ne suis pas concentrée, je trouve que c’est du gâchis. Je pense notamment à Vinushka, Mushi, The World of Mercy ou Oboro. C’est hors de question de les écouter en faisant le ménage par exemple haha.
Eh bien j’ai ce sentiment pour Phalaris, pour l’album entier.

Je me plains tout le temps que je veux les revoir en concert mais maintenant j’attends avec encore plus d’impatience.
J’aime les albums bourrins, j’aime les headbang, mais je pense que cet album joué sur scène sera plutôt contemplatif pour moi. Et ça ne me dérangera pas du tout.
Arche était assez mou en live, j’avais été un peu frustrée de ne pas avoir la violence habituelle, mais les chansons n’étaient pas aussi particulières. Avec Phalaris c’est surtout le jeu de scène que j’ai hâte de voir, comment il rend dans sa version live, quelle ambiance il a avec les cinq musiciens.

Ce n’est certainement pas un album à mettre entre les mains de quelqu’un qui souhaite les découvrir mais c’est pour moi le meilleur de leur carrière. Alors qu’Uroboros et Dum Spiro Spero existent! Même Withering to death qui sera dans mon cœur éternellement et qui me suivra dans ma tombe ne peut rivaliser.