Interview Die Barks

Au moment de notre entretien vous êtes en train de répéter pour la tournée « DIR EN GREY TOUR22 PHALARIS VOL.1 » qui débute le 2 juin. Avant les répétitions je pense que vous avez écouté le nouvel album « PHALARIS » de nombreuses fois et travaillé pour vous approprier les chansons et la performance. Dans ce contexte, que pensez-vous de ce nouvel album?

Die: Le mastering n’a pas été achevé depuis longtemps et, pour être honnête, l’album ressemble plus à une collection de chansons profondes individuelles qu’à une image globale. Je pense qu’il y a encore certaines parties de l’atmosphère générale de l’œuvre que je n’ai pas encore totalement saisies.

Le dernier album, The Insulated World, est sorti il y a presque quatre ans, en 2018. Immédiatement après sa sortie, vous aviez déjà commencé à écrire des chansons pour le nouvel album. À ce moment-là, que désiriez vous essayer pour la suite?

Die: Nous avons commencé en 2019, peu de jours après le dernier album, et à ce moment-là nous n’avions pas encore de thème particulièrement important ou quoi que ce soit. Nous n’avions même pas fait la tournée de The Insulated World que nous commencions un nouveau processus de préproduction. C’était comme si j’essayais d’inventer un nouveau style de musique que je n’avais jamais fait auparavant.

Lorsque nous vous avons interviewé pour The Insulated World, vous avez mentionné que vous aviez fait cet album en pensant à DIR EN GREY. Après cela, lorsque vous avez commencé à travailler sur les nouvelles chansons, aviez vous vu une nouvelle image du groupe?

Die: Ces dernières années ont été très différentes pour les gens du monde entier n’est-ce pas ? C’est toujours d’actualité. Dans ces circonstances, nous continuons à écrire des chansons et à faire de la préproduction, mais nous essayons aussi de créer quelque chose que nous sommes les seuls à pouvoir faire, quelque chose de plus radical……, non seulement dans la musique, mais aussi dans les clips et les photos officielles, quelque chose que nous sommes les seuls à pouvoir faire. Nous voulions nous concentrer davantage sur le noyau dur. Je pense que c’est ce genre d’atmosphère qui a circulé dans le groupe.

Si votre activité reste inférieure à celle souhaitée à cause du coronavirus, le champ de vision se fait vers l’intérieur plutôt que vers l’extérieur?

Die: Comme il n’y avait plus de concerts nous avions plus de temps pour produire, ce qui signifie que nous avions plus de temps pour réfléchir. J’ai pu avoir un autre regard sur le groupe et réfléchir à propos des concerts.

D’autant plus que vous avez un côté « live-junkie » [Hahaha, c’est le terme parfait! XD] ne pas pouvoir se produire sur scène est assez stressant. Mais vous devez continuer à avancer. Avez-vous eu l’occasion de trouver la lumière?

Die: L’un des plus importants événements a été le live devant un public au Tokyo Garden Theater l’année dernière (5 juin 2021). Nous ne savions pas si nous serions en mesure de faire le concert même une semaine avant la date, mais quand le live a été décidé, nous avons pu nous concentrer sur la production. J’étais de plus en plus occupé et j’avais l’impression de retrouver ma routine normale. Si nous n’avions pas pu faire le Tokyo Garden Theater l’année dernière, et si nous n’avions pas fait la tournée d’automne (TOUR21 DESPERATE), je pense que j’aurais pu travailler sur l’album, mais je ne pense pas que j’aurais pu faire tout le travail de production sans aucun concert prévu.

Quand on est occupé on a beaucoup de motivation et d’énergie inhabituelle.

Die: Oui oui. Jusqu’à présent nous avons eu ce cycle de concerts et de tournées, d’enregistrement, de création et de sortie de CD, puis de tournées à nouveau. C’était quelque chose de puissant d’être à la date limite au milieu de tout cela. C’est comme ça que j’ai travaillé toute ma vie, donc si je ne peux pas surfer sur cette vague, je ne sais pas si je peux suivre émotionnellement, même si j’ai le temps. Je ne pense pas que quelque chose comme la motivation vienne de moi. J’avais l’impression de ne pas pouvoir allumer la flamme. Pouvoir me produire sur scène lors d’un concert devant un public a été important pour moi.

Avez-vous changé de mode à l’intérieur de vous-même au moment du Tokyo Garden Theater?

Die: J’avais déjà surfé sur la vague donc l’interrupteur était bien enclenché.

Quelle a été la première chanson écrite et produite par vous qui figure dans PHALARIS?

Die: Les chansons que j’ai commencé à faire en 2019 étaient « Utsutsu, Bouga wo Kurau » et  » 13 « . Lorsque j’ai réécouté les chansons en 2021 j’ai eu l’impression que « Utsutsu, Bouga wo Kurau » et  » 13 « , que j’ai écrites en 2019, avaient une atmosphère qui ne me convenait pas, alors je les ai retravaillées. Les chansons que j’ai faites récemment sont « Hibiki » et « Eddie ». C’est donc un mélange d’ancien et de nouveau. [ça s’entend! C’est très rock, c’est très Die!]

Au début je ne pensais pas que vous aviez composé « Utsutsu, Bouga wo Kurau ». J’ai vu une nouvelle facette de vous en tant que compositeur.

Die: Lorsque je réfléchissais au type de musique que DIR EN GREY n’avait pas fait récemment, j’ai eu l’idée de cette phrase en jouant de la guitare, et c’est parti de là. Ce n’est pas quelque chose qui m’est venu naturellement, mais quelque chose que j’ai fait en regardant fixement DIR EN GREY.

Shinya a également déclaré que c’était « difficile », avec les séquences de changements de rythme de l’ensemble rythmique. Il semble que vous aviez ajouté des phrases détaillées de la batterie dans la composition?

Die: Shinya peut faire l’arrangement pour moi (rire). Je l’ai fait en gros, mais c’est difficile si je ne me souviens pas de la syncope. C’est difficile de se l’approprier. Mais avec la mélodie du chant sur le dessus, la voix tire bien la chanson. Si vous n’écoutez que le rythme c’est difficile d’entrer dans le groove. Mais la mélodie du chant est unique, comme je m’y attendais.

Est-ce que toutes les mélodies vocales sont essentiellement laissées à la charge de Kyo?

Die: C’est le cas récemment. Je n’avais donc aucune idée de la manière dont j’allais m’y prendre. Quand j’ai composé, je n’ai pas mis de guitares mélodiques ou autre, juste l’orchestre. C’est pourquoi on ne voit pas d’intro ou de couplet. J’avais hâte de voir comment Kyo kun allait prendre ça et mettre du chant dessus. C’est aux instruments à cordes de faire l’arrangement.

On a l’impression que vous encouragez les autres membres du groupe tout en composant.

Die: C’est peut-être effectivement le cas (rire). Je pense que je fais l’orchestre pour voir comment je peux faire ressortir de nouveaux aspects de Kyo kun et lui donner de nouvelles inspirations. Quand on a fait tout ce travail, il y a des parties où on se lasse de la progression des accords, où la mélodie est facile à suivre. [Eh bien là tu as très bien travaillé Die!]

Le style vocal de Kyo a toujours eu plusieurs points de vue, donc vous devez constamment retravailler les compositions?

Die: Je suis toujours en train de penser à ça. Cela ne sert à rien si vous n’avez pas un support facile à comprendre. Par exemple, si vous avez une progression d’accords dont la mélodie est facile à suivre, et que vous faites une partie qui ressemble à un refrain, ça ne sera pas touchant émotionnellement. A la fin il y a un arrangement qui rend l’écoute simple, mais si vous le faites facile à comprendre dès le début, la composition n’avancera pas facilement. Tout le monde ne peut pas se contenter de ça.

J’ai été frappé par le chant et les paroles de « 13 ». Les larmes ont coulées toutes seules.

Die: J’ai passé beaucoup de temps à faire la préproduction de « 13 », mais quand la mélodie du chant a été décidée et que j’ai vu les paroles, j’ai été surpris que ça devienne une telle chanson. En regardant à nouveau le chant et les paroles, l’image a complètement changé.
Vous ne visiez pas une chanson qu’on peut écouter lorsque vous composiez?

Die: Je n’avais pas l’intention de la rendre facile à comprendre de cette façon. C’est une progression d’accords qui permet de monter une mélodie très facilement, j’ai donc essayé de ne pas opter pour la simplicité en ajoutant des accroches avec les guitares et le rythme, tout en veillant à l’équilibre de la mélodie avec la progression des accords.

Donc vous avez mis un changement de rythme ou quelque chose comme ça dans l’intro?

Die: Je pense qu’il y a eu deux ou trois changements. Dans la chanson de base ça ne changeait pas directement au début, c’était plus simple.

Si vous jouez cette chanson en live, plutôt que parsemer délicatement la mélodie de la guitare avec des effets de modulation, je voudrais que vous le mettiez en avant dans un bang et que vous me faites pleurer encore plus.

Die: J’ai joué cette phrase sur la démo. Même quand j’ai essayé de reconstruire la phrase pendant l’enregistrement ce n’était pas bon du tout. Si le nouveau son était bon et que les phrases étaient trop soignées et propres, cela ne touchait pas du tout émotionnellement. J’ai donc utilisé la prise de la démo quand je composais la chanson à la maison. À la fin, il y a une partie où le son étouffé est trop doux, mais je m’en suis aussi servi.

Je suppose qu’on peut dire que la chanson cherchait toujours une phrase quand l’inspiration venait. Lorsque j’ai écouté l’album en entier pour la première fois, cette chanson est devenue mon premier choix. Elle m’a marqué à ce point.

Die: Ah bon (rire). Le premier morceau qui est revenu de l’ingénieur du son étranger était « 13 ». A ce moment-là j’ai eu une très bonne impression, il est revenu avec le son que je recherchais donc j’étais très heureux. L’ingénieur a également déclaré qu’il aimait l’aspect émotionnel de la chanson qui se développait progressivement. D’habitude ils ne font pas de commentaire sur ce genre de choses.

Les gens à l’étranger aiment aussi ces chansons après tout. L’image de DIR EN GREY à l’étranger est celle d’un groupe enragé et excentrique n’est-ce pas? [Pas du tout, je les aime pour la magnifique chevelure de Die et leurs sourcils parfaitement épilés (quand il y en a) ]

Die: N’est-ce pas. Je me demande quelle serait l’atmosphère de « 13 » si nous la jouions à l’étranger. [Il n’y a qu’une seule façon de le savoir. Venez. Venez! VENEZ JE VOUS EN PRIE!!! (pleure sous la douche)]

Faisons-le tout de suite (rire). [OUI! OUIIIIIII!!!] Ce serait un must à l’étranger. Et aussi, dès que j’ai entendu « Hibiki », j’ai su que c’était une chanson écrite par vous. La façon dont les accords sont développés et la façon dont l’ensemble, dans la dernière moitié de la chanson, prend de l’ampleur, j’ai senti que c’était une forme forte et intense du cœur de votre musique.

Die: Kyo kun et moi avons échangé nos arrangements pour « Hibiki ». Au début, nous avions un arrangement un peu classique, avec une intro, une mélodie A, une mélodie B et un refrain. Cet arrangement semblait faible par rapport aux autres chansons donc je l’ai beaucoup modifié. J’ai gardé la mélodie de la chanson mais j’ai complètement changé le background. Certaines des progressions d’accords sont toujours là, mais j’ai changé la plupart des arrangements de fond. Les accords qui étaient un peu trop clairs ont été remplacés par des accords plus sombres, et l’équilibre entre les parties sombres et accrocheuses a été modifié. Il a fallu beaucoup de temps pour refaire l’arrangement.

La texture de la chanson a t-elle beaucoup changé?

Die: Oui. Au début, j’avais l’impression que la chanson était tellement entraînante qu’on pouvait la reconnaître dès l’intro. Eh bien, c’est pour ça que les autres membres m’ont testé. J’ai été incité à faire un meilleur arrangement (rire). J’ai passé beaucoup de temps à chercher des sons d’accords.

Mais je pense que le but n’est pas d’adopter une approche axée sur un nombre élevé de notes, mais plutôt d’apprécier la résonance de chaque accord et le son brut de la guitare.

Die: Oui, c’est ça. L’arrangement des accords était assez difficile. Schadenfreude » et « Hibiki » ont été retenus pour la sélection finale des chansons. Il n’y avait pas beaucoup de temps alors j’ai dû me débrouiller pour faire les arrangements nécessaires (rire).

De cette façon pouvait elle prendre une forme à laquelle vous ne vous attendiez pas?

Die: C’est exactement ce qu’est « Hibiki ». Même avec un arrangement qui était proche de la forme classique initiale, je l’ai fait personnellement. Mais les autres membres ont estimé qu’ils voulaient quelque chose d’un peu plus excentrique donc je l’ai réarrangée. J’avais déjà construit et affiné la forme de la chanson mais je l’ai déconstruite jusqu’au point où il ne restait presque rien et je l’ai repensée à partir du son des accords.

Les membres veulent toujours quelque chose (rire)

Die: Ca augmente de plus en plus (rire). C’est comme « j’ai déjà entendu ça », ils ne sont pas du tout satisfaits (rire)

« Eddie » est très rapide, j’ai senti qu’elle était remplie d’un désir de la jouer en direct.

Die: Mais ce n’était pas non plus ce genre de chanson dès le début, ce n’était pas du tout rapide. Dans mon esprit c’était assez proche de sa forme finale. Mais quand Kyo kun et moi discutions, j’ai pensé que je voulais un peu plus d’intensité. Kyo kun était d’accord alors j’ai fait deux parties rapides. Il a dit que c’était bien mais qu’il fallait en ajouter un peu plus. J’en ai ajouté d’autres puis j’ai décidé que ce serait mieux de tout rendre plus rapide (rire). Le tempo a également été augmenté et la seule chose conservée de la chanson originale était la progression des accords dans le refrain, mais le reste de l’arrangement était complètement différent.

Apparemment Kyo a aussi demandé à Shinya « je voudrais que l’intro soit comme un solo de batterie ».

Die: Oui oui (rire). Il a dit « Je veux que ça commence avec la batterie ». C’était une chanson avec un riff légèrement plus lourd, avec une mélodie qui venait s’ajouter à la chanson. Ça a complètement changé (rire). Mais la plupart des chansons simples de DIR EN GREY ne sont pas simples dès le départ, elles ont commencé par être autre chose, puis ont changé et sont devenues simples. « Eddie » est la chanson qui a le plus changé dans l’album.

Ca a été une grosse erreur, cette explosion de désir de faire des lives (rire)

Die: C’est totalement différent. Mais les idées de Kyo kun étaient grandes, et je ne pense pas que nous aurions pu arriver à ce genre de forme si nous l’avions arrangé avec seulement les instruments à cordes. Les idées de Kyo kun qui lui viennent rapidement sont parfois très importantes et il est important d’essayer une fois. Ensuite, je modifiais l’arrangement, je le laissais l’écouter et je lui disais « C’est bien, alors faisons-le de cette façon ». La chanson s’est avérée être la chanson rapide que Kyo kun recherchait.

Et il y’a « Kamuy » qui est un mélange d’une chanson composée par Kaoru et une autre composée par vous. Comment était la chanson que vous aviez composée?

Die: Il y a pas mal de guitare acoustique, c’est ce que je joue en acoustique dans la chanson que j’ai composée. J’ai composé une chanson avec principalement des twin acoustiques. Elle avait un tempo similaire à celui de la chanson que Kaoru avait composée et elle partageait également la même atmosphère de ballade. J’ai donc pensé que si ces deux chansons étaient incluses dans l’album, elles auraient une couleur et un ressenti plus forts. Ensuite, Kaoru kun a suggéré que nous combinions les deux chansons. Les deux chansons étaient proches en termes d’utilisation des accords, donc il a pu les combiner correctement.

Ce qui donne aux chansons une texture différente des chansons classiques est le son unique créé par l’acoustique gauche et droite et les rythmes impliquant des doubles croches. Les chansons sont faciles à écouter, mais je pense que le son est étonnamment difficile à comprendre.

Die: J’ai pensé à l’acoustique, mais c’est un accord assez tendu, ou plutôt, j’ai calculé la résonance assez précisément. Je ne pense pas que j’aurais pu faire ce genre de chanson si j’avais pensé à la jouer seul. La section de guitare acoustique sort de nulle part, mais elle n’a pas l’air d’être un développement soudain car l’atmosphère de la chanson est cohérente tout au long du morceau. Une longue chanson peut aussi ressembler à une suite de changements de scène, n’est-ce pas ? La raison pour laquelle on n’a pas cette impression est que la texture et le ressenti de la chanson vous entraînent dans la même atmosphère.

Divers arrangements et approches sont joints, mais cette fois les paroles et la chanson sont toujours au centre de l’attention. Alors on écoute le chant, on lit les paroles et on pleure.

Die: C’est magnifique non? C’est comme ça que de nombreuses chansons me parviennent, que ces arrangements et ces chansons sont créés. Toutes les chansons ont un arrangement qui ne peut pas se faire de façon normale. Supposons que la personne qui compose la chanson ajoute la mélodie vocale et la transmette à Kyo. Si on lui présentait une clé aussi haute il s’énerverait. Si quelqu’un lui disait ça, il répondrait « Je ne peux pas chanter dans cette tonalité » (rire). Mais Kyo kun chante lui-même dans cette tonalité. Lui seul sait quelle est la touche qui l’impact le plus émotionnellement. Il y va naturellement, donc c’est bien qu’il soit émotif.

J’ai écouté toutes les chansons de PHALARIS, puis j’ai continué avec « mazohyst of decadence » et « ain’t afraid to die  » du CD2. La façon dont l’ensemble du travail s’est imprégné était incroyable.

Die: Ce sont des chansons de 1999 ou 2000. Je ne pensais pas que je les rejouerais après tant de temps (rire). La façon d’enregistrer et de composer des chansons était différente à l’époque. Et nous avons acquis beaucoup d’expérience, et c’est ce que vous avez maintenant. J’ai réécouté l’original, et il y a une touche de DIR EN GREY dans « mazohyst of decadence » qui ne pouvait sortir qu’à cette époque, j’ai pensé que c’était unique. Nous n’avons joué « ain’t afraid to die » qu’à certains moments des tournées précédentes, ce n’était pas une chanson que nous jouions toujours en concert. Pour cette chanson aussi, j’ai reconstruit les accords et l’ai rejouée avec un son qui me plaisait. Le solo donne également l’impression que je l’ai joué naturellement, de la manière dont je me sens maintenant.

« aint afraid to die » est une ballade très spéciale pour les fans qui connaissaient DIR EN GREY lorsque le single est sorti. C’est une chanson qui contient beaucoup de sentiments, comme la beauté de la fragilité et l’amour pour les défunts. En réécoutant la reprise dans « PHALARIS », elle fait écho aux nouvelles chansons et fait ressentir beaucoup d’émotions.

Die: Oui. Je suppose qu’on peut dire qu’elle fait partie de « PHALARIS » non? (rire)

Désolé (rire). À propos, y a-t-il du matériel que vous avez utilisé pour l’enregistrement et que vous réutilisez dans vos performances live?

Die: J’utilise le même « sao » [je ne sais pas de quoi il parle] que Kaoru pour les enregistrements. C’est juste que les musiciens sont différents. De plus, hier nous avons joué les chansons de l’album ensemble pour la première fois (rire). Je pense que nous devons construire à partir de là, y compris l’aspect sonore. PHALARIS est assez coriace. Vous devez laisser votre corps le mémoriser mais il y a trois ou quatre chansons empilées dans une seule chanson. Les phrases de la guitare, par exemple dans la mélodie A, sont différentes la deuxième et la troisième fois que vous la jouez. Ca demande beaucoup de concentration, mais je veux m’assurer que mes sentiments se retrouvent dans mon jeu.

Dans les circonstances actuelles on ne peut pas profiter des concerts dans lesquels on plonge dans les chansons, mais s’il vous plaît, faites passer un message à ceux qui vont aux lives.

Die: Je pense que le jour viendra où nous pourrons faire des concerts où tout le monde pourra crier et faire du bruit comme avant, mais je pense que les concerts dans ces circonstances actuelles sont un moment spécial. Et on est aussi dans une situation dans le monde où on ne sait pas ce qui va se passer. J’en suis venu à penser que chaque chose est très précieuse, et je veux chérir chaque performance live encore plus qu’avant. Je veux que tous ceux qui viennent nous voir viennent nous voir quand ils en ont envie. C’est ce que je pense.

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